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Victor Villa Lobos

Victor Villa Lobos

Né le : 5 mars 1887

Lieu de Naissance: Rio de Janeiro, Brésil

Source : wikipedia

Victor Villa Lobos

Heitor Villa-Lobos, né à Rio de Janeiro le 5 mars 1887 et mort dans la même ville le 17 novembre 1959, est un compositeur brésilien.

Sa mère est morte lorsqu'il avait 12 ans. Auprès de son grand-père, bibliothécaire, écrivain et mélomane d'une vaste culture, Villa-Lobos apprend le piano, le violoncelle, la clarinette et la guitare. Cette dernière sera son instrument de prédilection. Ce jeune musicien, plutôt autodidacte, découvre sa passion auprès des musiciens de rue. À l'âge de 16 ans, en 1903, il décide de s'enfuir de chez lui et va parcourir le Brésil, plus particulièrement les régions du Nordeste, recueillant au cours de son errance d'authentiques chants traditionnels. « Je trouvais stupide de continuer à imiter Beethoven. Pendant huit ans, j'ai voyagé dans les régions les plus reculées du Brésil […] on m'a cru mort et on a même dit des messes pour le repos de mon âme ! Mais j'ai rapporté de cette expédition d'incroyables richesses. »[réf. souhaitée] Il gagne alors sa vie en jouant dans les cafés et les restaurants. Il effectue d'autres voyages semblables par la suite, bien qu'il entretienne un voile de mystère autour de ceux-ci ; son propre témoignage concernant des aventures avec des tribus cannibales du Nord-est est sujet à caution.

Par la suite, il étudie à l'institut national de musique de Rio de Janeiro, bien que sa musique ne se soit jamais conformée à aucune norme académique. Comme Villa-Lobos le dit bien des années plus tard : « Ma musique est naturelle, comme une chute d'eau ». Et aussi : « Un pied dans l'académie et vous êtes déformé ».

Après un autre voyage ethno-musicologique au cœur de (la Chine] en 1912, Villa-Lobos revient à Rio de Janeiro. C'est là, le 13 novembre 1915, qu'il capte l'attention de cette ville en donnant un concert de sa musique nouvelle. Il fait sensation. Arthur Rubinstein est conquis ; il se fait son interprète et lui amène des mécènes. En 1923, il attire suffisamment à lui les faveurs des officiels pour obtenir une bourse pour étudier à Paris. Il y découvre les richesses de l'Europe. Il réside au 13 Place Saint-Michel dans le 6e arrondissement de Paris où une plaque en perpétue le souvenir. À son retour en 1930, Villa-Lobos entame une grande carrière politique et pédagogique et il est nommé directeur de l'éducation musicale de Rio de Janeiro. Tout en continuant la composition, il prend en charge la vie musicale de son pays (organisation de l'enseignement musical dans les écoles et maternelles, préparation des concerts…). Il fonde également le conservatoire national de chant orphéonique et l'académie brésilienne de musique.

En 1944, Villa-Lobos effectue un voyage aux États-Unis pour diriger ses œuvres, obtenant un succès critique et même un certain succès populaire. D'importantes œuvres sont commandées par des orchestres américains et il écrit même une musique de film pour Hollywood, pour le film Vertes Demeures (1959). Les années 1940 sont pour lui une période de triomphe international. Comme compositeur et comme chef d'orchestre, Villa-Lobos est célébré de Los Angeles à New York et Paris. En 1957, pour son soixante-dixième anniversaire, le Brésil institue l'« année Villa-Lobos ».

Il meurt, le 17 novembre 1959 à Rio de Janeiro, ville de son cœur, laissant environ 1 000 œuvres de tous styles, avec 12 symphonies, 17 quatuors à cordes, des opéras, des ballets, des suites, des poèmes symphoniques, des concertos, des œuvres vocales, des pièces pour piano, de la musique religieuse et des musiques de film. Villa-Lobos, au-delà d'être un grand compositeur, est également un pédagogue musical pour son pays. Il a conçu un système d'apprentissage de la musique pour des générations de Brésiliens, basé sur la riche culture musicale brésilienne, et prenant ses racines dans un patriotisme profond et toujours explicite. Il a composé de la musique chorale pour de grands chœurs d'enfants des écoles, souvent adaptée du folklore. Il a légué au Brésil d'aujourd'hui, même au sein des nouvelles générations élevées avec les écoles de samba ou MTV, un sentiment profond de fierté et d'amour pour lui, mêlé de semblables sentiments pour leur pays. C'est surprenant, si l'on considère qu'il s'agit d'un compositeur de musique « classique » mort en 1959 ; on trouverait difficilement un équivalent de cet engouement en Amérique du Nord.