Philippe Martinez, né le 1er avril 1961 à Suresnes, est un syndicaliste français, secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) depuis le 3 février 2015.
Il suit sa scolarité à Rueil-Malmaison dans la banlieue ouest de Paris. Son engagement syndical commence dès le lycée : il s'inscrit aux Jeunesses communistes, puis au Parti communiste français.
Technicien de la métallurgie, il travaille à partir de 1982 aux usines Renault de Boulogne-Billancourt, puis est muté au centre de recherche sur les moteurs de Rueil-Malmaison. Il devient délégué central CGT de Renault.
Il quitte le Parti communiste en 2002, sur fond de désaccord avec Robert Hue qui souhaitait supprimer les sections de ce parti politique au sein des entreprises.
En 2008, il est élu secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la métallurgie (FTM-CGT) de la Confédération générale du travail (CGT), la troisième plus grande fédération du syndicat avec 60 000 adhérents.
En 2013, il est élu membre de la commission exécutive de la CGT.
Il est élu secrétaire général de la CGT le 3 février 2015 par le Comité confédéral national.
Incarnant la base et une ligne radicale, il est, selon Le Figaro et Libération, ouvert au dialogue social et attaché à la stratégie traditionnelle du syndicat. Cependant, le journal Les Échos souligne que, n'étant plus membre du Parti communiste (depuis 2002), il est « le premier secrétaire général de la CGT [dans ce cas] depuis 1946 », ce qui marque « une étape de plus dans la distanciation entre les deux organisations », bien qu'il ne soit pas devenu favorable à la social-démocratie. Il est aussi le premier technicien, et non ouvrier, à la tête de la centrale.
Lors du conflit autour du projet de la "loi Travail", l'ensemble des titres de la presse nationale à l'exception du journal L'Humanité n'ont pas été imprimés et distribués le 26 mai 2016, ceux ci ayant refusé de publier un communiqué de Philippe Martinez. Les directeurs des quotidiens nationaux et le syndicat de la presse quotidienne nationale ont vivement critiqué cette action, au nom de la liberté de la presse.
Élu secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez propose de généraliser le passage aux 32 heures de travail par semaine. Le journal Le Figaro estime de son côté que les Français « demandent surtout des hausses de salaires, et non la semaine de quatre jours »
Il partage la vie de Nathalie Gamiochipi, ancienne secrétaire générale de la CGT Santé. Le 24 mars 2015, elle est en effet limogée comme tous les autres membres de la direction de cette fédération, car elle a voté le 13 janvier pour un nouveau bureau confédéral ayant à sa tête, comme secrétaire général, Philippe Martinez, alors que la veille, les membres de cette fédération avaient voté contre à 76 %.