Nicolas Machiavel
Nicolas Machiavel (en italien : Niccolò di Bernardo dei Machiavegli ; Niccolò Machiavelli), est un penseur italien de la Renaissance, philosophe, théoricien de la politique, de l'histoire et de la guerre, né le 3 mai 1469 et mort le 21 juin 1527 à Florence, en Italie.
Machiavel a donné en français naissance à plusieurs termes : « machiavélisme » et ses dérivés, qui font référence à une interprétation politicienne cynique de l’œuvre de Machiavel et « machiavélien » qui fait directement référence aux concepts développés par Machiavel dans son œuvre.
Ses études terminées, il est une première fois candidat à un poste de l'administration florentine le 19 février 1498 mais n'est pas retenu. Après la condamnation au bûcher de Jérôme Savonarole, il est nommé secrétaire de la deuxième chancellerie et prend officiellement son poste le 19 juin 1498. Il mène à ce titre des missions diplomatiques, en Italie comme à l’étranger, se forgeant ainsi déjà une opinion sur les mœurs politiques de son temps. Il rédige à ces occasions des dépêches diplomatiques, réunies sous le titre Les Relations diplomatiques, ainsi que des rapports (Rapports sur les choses de l’Allemagne, Rapport sur les choses de la France). En 1512, les troubles à Florence le condamnent à l'exil. C'est à ce moment-là qu'il écrit Le Prince dans lequel on trouve les prémices de sa conception politique.
Les Médicis reviennent au pouvoir à Florence, à la suite de la défaite de Prato en 1512. Machiavel est soupçonné d’avoir participé à la conjuration fomentée par Pietro Paolo Boscoli (it), il est emprisonné, torturé, puis interdit de quitter le territoire florentin pour un an, se retire ensuite dans sa propriété de Sant’Andrea in Percussina, frazione de San Casciano in Val di Pesa. Machiavel y commence son Discours sur la première décade de Tite-Live, où, parlant de l’Antiquité, il dresse en fait une critique de la situation politique italienne de son époque.
L’année suivante, il interrompt la rédaction des Discours pour écrire, en 1513, son ouvrage le plus célèbre, Le Prince (en italien : Il Principe), qui doit être lu en parallèle avec ses Discours sur la première décade de Tite-Live, ouvrage explorant à la lumière de l'exemple de Rome les moyens nécessaires à l'édification en Italie d'une véritable république et la reconstruction d'une Italie unie (les guerres internes et la politique pontificale étant selon lui les deux plus grandes plaies de l'Italie, responsables des misères du peuple et de la faiblesse du pays).
Machiavel est un homme politique avant tout, qui loin des affaires de son pays se sent complètement inutile. Ouvrage intéressé donc, Le Prince contient néanmoins, entre les lignes de cet appel à la réunification de l'Italie fait aux Médicis, toutes ses théories républicaines qu'il y a dissimulées avec ruse. Machiavel, théoricien de la ruse, n'en manquait pas lui-même : Le Prince, de lecture simple en apparence, est un ouvrage d'une grande densité dans lequel des théories fortes et nouvelles sont inscrites.
Revenu à Florence en 1514, Machiavel écrit une comédie, La Mandragore, en 1518. À la demande du cardinal Jules de Médicis, il commence L’Histoire de Florence en 1520, et l’achève en 1526. C’est une nouvelle disgrâce pour lui à l’avènement de la république, en 1527, où on lui reproche sa compromission avec les Médicis. Il meurt cette même année à Florence.
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