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Lino Ventura

Lino Ventura

Né le : 4 juillet 1919

Lieu de Naissance: Parme, Italie

Source : wikipedia

Lino Ventura

Lino Ventura (diminutif de Angiolino Giuseppe Pasquale Ventura), est un acteur italien qui a vécu en France et y a réalisé l'ensemble de sa carrière cinématographique, né le 14 juillet 1919 à Parme (Italie) et mort le 22 octobre 1987 à Saint-Cloud (France).

Fils d'immigrés italiens, Lino Ventura fut d'abord lutteur professionnel (il fut champion d'Europe poids moyens en 1950) avant de devenir par hasard acteur aux côtés de Jean Gabin dans Touchez pas au grisbi. D'abord habitué à des seconds rôles d'hommes de main ou de brutes, il devint une vedette dès la fin des années 1950 grâce à des films comme Classe tous risques. Alternant les comédies à succès, parfois dialoguées par Michel Audiard, telles Les Tontons flingueurs, Les Barbouzes, Ne nous fâchons pas, L'Aventure c'est l'aventure ou La Gifle, et des drames et polars comme Les Grandes gueules, Le Deuxième souffle, Le Clan des Siciliens, L'Armée des ombres ou Garde à vue, il fut pendant deux décennies l'un des acteurs les plus populaires du cinéma français1. Père d'une fille handicapée, il fut le fondateur en 1966 de l'association Perce-Neige, destinée à venir en aide aux personnes handicapées mentales.

En 1953, tout à fait par hasard, un de ses amis parle de lui au réalisateur Jacques Becker qui cherchait un Italien pour jouer face à Jean Gabin dans son film Touchez pas au grisbi. La rencontre se fait et Jacques Becker lui propose illico le rôle d'Angelo, un chef de gang opposé aux personnages incarnés par Jean Gabin et René Dary, que Lino refuse dans un premier temps. Par provocation, alors qu'il ne joue qu'un second rôle, il demande un cachet d'un million d'anciens francs (cachet presque équivalent à la vedette du film Jean Gabin), proposition qui est acceptée à sa grande surprise. À la sortie de Touchez pas au grisbi, sa présence est telle que toute la profession le remarque.

Il est immédiatement adopté par le milieu du cinéma, par Jean Gabin qui devient son grand ami et par le public grâce à sa carrure, sa « gueule » et son exceptionnel naturel de comédien qui font de lui l'interprète idéal du film noir, de truand et de policier dur à cuire au grand cœur.

Sans avoir pris de cours de comédie, il passe rapidement du statut d'acteur de complément aux premiers rôles, son jeu d'acteur s'affinant. C'est le rôle du Gorille (dans Le Gorille vous salue bien de Bernard Borderie) en 1958 qui le lance comme vedette à part entière. Suivi de Classe tous risques avec Claude Sautet, en 1960, qui lui fait partager la vedette avec Jean-Paul Belmondo. Un film qui marque sa rencontre avec un auteur de la Série Noire, José Giovanni4. Il devient l'un des poids lourds du cinéma hexagonal et restera à tout jamais reconnu comme l'un des meilleurs acteurs du cinéma français. Il excelle dans les rôles traditionnels de truand ou de policier vieilli, fatigué, ou de l'homme d'expérience sensible à l'amitié virile. Son jeu d'acteur, d'ailleurs assez proche de sa propre nature, s'exprime pleinement sous la direction de Jacques Deray, de Jean-Pierre Melville ou de Robert Enrico où Lino joue dans Les Grandes Gueules et Les Aventuriers.

Acteur fétiche de Georges Lautner, il est dans la distribution de deux classiques du cinéma français, Les Tontons flingueurs (1963) et Les Barbouzes (1964). En 1972, il se fait connaître à l'international pour son rôle du mafieux (Vito Genovese) dans Cosa Nostra de Terence Young avec dans le rôle du repenti Joe Valachi, joué par Charles Bronson.

Dans le film La Chèvre, il devait tenir le rôle de Campana, mais comme le rôle de François Perrin devait alors être tenu par Jacques Villeret, Lino Ventura refusa d'y jouer, arguant de la "lenteur" de Jacques Villeret.

À partir des années 1980, Lino Ventura a peu tourné ; comme si son personnage du film de Jacques Deray, Un papillon sur l'épaule, tourné en 1978, où il joue Roland Fériaud, cet homme de tous les jours manipulé par des forces maléfiques jusqu'à sa mort brutale, sur un trottoir étranger au milieu d'une foule indifférente, avait changé sa carrière. Ce type de personnage, une victime manipulée, il l'a évoqué lors d'un entretien pour décrire son rôle d'espion à la retraite dans Espion, lève-toi, tourné en 1981: « C'est un type qui, à un moment donné, se retrouve seul, abandonné par ses amis, et par ses ennemis si je puis dire, parce que dans un sens, tout le monde s'arrange sur son dos (...), ce sont des situations que j'affectionne particulièrement ». Victime aussi le général Dalla Chiesa dans Cent jours à Palerme qui tombe sous les balles de la mafia, à laquelle il avait osé s'attaquer.

Sur la fin de sa carrière, Lino ne choisit ses rôles qu'en fonction d'un critère qu'il résume lui-même : « J'aime ou j'aime pas ! ». Ses plus beaux rôles, il les a trouvés dans Garde à vue de Claude Miller en 1981, où il interprète l'inspecteur Gallien qui interroge un notable (Michel Serrault) présumé coupable d'assassinat, et surtout dans Les Misérables de Robert Hossein, sorti en 1982, où il incarne un Jean Valjean à la hauteur de ses prédécesseurs, Harry Baur et Jean Gabin.