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La Fayette

Né le : 6 septembre 1757

Lieu de Naissance: Chavaniac_Lafayette (Haute Loire)

Source : wikipedia 22 avril 2015

La Fayette

Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, dit « La Fayette », né le 6 septembre 1757 au château de Chavaniac, paroisse de Saint-Georges-d'Aurac (province d'Auvergne, actuellement Chavaniac-Lafayette dans la Haute-Loire) et mort le 20 mai 1834 à Paris (ancien 1er arrondissement), est un aristocrate d'orientation libérale, officier et homme politique français, qui a joué un rôle décisif dans la guerre d'indépendance des États-Unis et l'émergence d'un pouvoir royal moderne, avant de devenir une personnalité de la Révolution française jusqu'à son émigration en 1792 puis un acteur politique majeur des débuts de la monarchie de Juillet.
En août 1775, le capitaine Gilbert de La Fayette est envoyé par son beau-père, le duc d'Ayen, en garnison à Metz pour y parfaire sa formation militaire. Il raconte dans ses Mémoires qu'il participe le 8 août à un grand souper offert par le comte de Broglie, gouverneur de la ville, au duc de Gloucester, frère du roi d'Angleterre, qui y évoque le soulèvement des Insurgents. C’est le jour même de ce « fameux dîner de Metz » que le jeune officier prend la décision de partir combattre pour l'indépendance de l'Amérique.
De retour à Paris à l’automne, La Fayette participe à des sociétés de pensée qui débattent de l'engagement de la France dans la Révolution américaine. Lors de ces réunions, un conférencier, l'abbé Raynal, insiste sur les « Droits de l'homme » et la fin des colonies, critique le clergé comme la noblesse. Censuré, il exprime dès lors secrètement ses vues auprès de loges maçonniques, entre autres celle dont La Fayette est membre.
Le jeune capitaine se fait réformer de l'armée le 11 juin 1776 puis, grâce au soutien du comte de Broglie et à ses futurs protecteurs le baron de Kalb et Silas Deane, diplomate et commissaire des insurgents, signe à Paris le 7 décembre 1776 son engagement dans l'armée « américaine » comme major général. Le comte de Broglie, chef du « cabinet secret » de Louis XV qui souhaite aider discrètement les Insurgents contre la Couronne britannique, lui fait financer secrètement l'achat de La Victoire, un navire de 200 tonneaux, avec seulement 2 canons, trente hommes d’équipage et comme cargaison 5 à 6 000 fusils.
Après un voyage en Angleterre destiné à tromper espions anglais et opposants français à son entreprise, il s'échappe et gagne Bordeaux. Là, il embarque ouvertement pour l'Espagne et le port basque de Pasajes de San Juan (Le Passage) près de Saint-Sébastien, drôle de destination pour qui veut partir pour les Amériques. Revenu rapidement à Bordeaux, il y apprend qu'il serait sous le coup d'un ordre d'arrestation à l'origine duquel se trouve son beau-père qui réclamerait à son encontre une lettre de cachet auprès du roi qui lui avait déjà interdit officiellement de quitter le pays après que des espions britanniques eurent découvert son plan.
Obéissant à un ordre lui enjoignant de partir pour Marseille, il feint d'en prendre la route en chaise de poste mais après quelques lieues, la voiture change de direction et file sur Bayonne. Arrivé à Pasajes de San Juan le 17 avril 1777, il embarque sur la Victoire avec quelques fidèles et, le 26 avril, appareille pour l'Amérique. Suivant une route passant bien au large des Antilles où les flottes anglaises et françaises pouvaient lui faire barrage et après une traversée longue de sept semaines, il touche terre le 13 juin à South Inlet, près de Georgetown où les fusils sont vendus pour armer la milice de Géorgie.
Il fait prêter à ses compagnons le serment de vaincre ou de périr, puis rencontre le major Benjamin Huger ; il est adopté par George Washington qu'il rencontre le 1er août 1777 (il est affecté à son état-major comme aide de camp avec le titre de major général) et, malgré un accueil au début mitigé des membres d'un Congrès à Philadelphie, il participe aux combats dès l’été. Il reçoit une balle à la jambe à la bataille de Brandywine, le 11 septembre 1777.
Par sa motivation, son désintéressement, et sa constante présence à la tête du régiment de Virginie, même pendant l'hiver rigoureux qu'ils passèrent à Valleyforge, il finira par convaincre les chefs de la Révolution américaine qu'il pouvait leur être utile. Le 6 février 1778, une alliance officielle est enfin instaurée entre la France et le nouveau pays. Une flotte d'une douzaine de bateaux, commandée par l'amiral d'Estaing est envoyée. Le mois suivant, il établira également des alliances avec plusieurs tribus indiennes.
En février 1779, de retour en France, La Fayette sait très habilement rendre populaire la cause des Insurgents et son expédition américaine auprès de l'opinion publique en France. La sanction qu'il reçoit pour avoir désobéi et quitté la France n'est que symbolique, puisqu'elle n'est limitée qu'à une dizaine de jours d'arrêts, qu'il passe chez lui auprès de sa femme, Adrienne.
De retour aux États-Unis en 1780 à bord de L'Hermione, il reçoit de George Washington le commandement des troupes de Virginie. Chargé d'opérer en Virginie contre des forces quatre fois supérieures en nombre, il sacrifie encore une partie de sa fortune pour maintenir ses soldats sous ses ordres, et arrive par des marches forcées et des retours subits, à tellement fatiguer Cornwallis et harceler ses troupes, que le général britannique est forcé de le considérer comme un adversaire redoutable.
La Fayette fait sa jonction avec les troupes de George Washington et du comte de Rochambeau, commandant le corps expéditionnaire français de 6 000 hommes (dont Axel de Fersen), pour se concentrer sur l'encerclement de Cornwallis à Yorktown. Les troupes anglaises sont bientôt coincées dans la baie de Chesapeake, dans l'impossibilité de recevoir des secours par mer du fait du blocus effectué par la flotte de l'amiral de Grasse. C'est ainsi que les alliés franco-américains remportent la victoire décisive de Yorktown le 17 octobre 1781.
La Fayette est fait citoyen du Maryland par l'Assemblée Générale de cet État le 28 décembre 1784 ce qui lui confère de fait la nationalité américaine. Il rentre en France en 1782 et est promu maréchal de camp.
Après la révolution de 1789, La Fayette décide de signer tous ses courriers d'un « Lafayette » en un seul mot, en réaction contre le système nobiliaire. C'est aussi la graphie utilisée par ses contemporains jusqu'à sa mort.