Curé d'Ars
Jean-Marie Baptiste Vianney, dit le Curé d'Ars ou le saint Curé d'Ars, est né le 8 mai 1786 à Dardilly, près de Lyon, et mort le 4 août 1859 à Ars-sur-Formans. Il fut curé de la paroisse d'Ars (alors Ars-en-Dombes, aujourd'hui Ars-sur-Formans) pendant 41 ans.
Il est nommé patron de tous les curés de l'Univers par le pape Pie XI en 1929. On avait annoncé en 2009 qu'il serait nommé patron de tous les prêtres du monde par Benoît XVI, mais on publia en 2010 que le pape avait changé d'avis.
Jean-Marie Vianney est né dans une famille de cultivateurs originaire de Dardilly, dans la région lyonnaise.
Lors de la Révolution, l'abbé Jacques Rey, curé de Dardilly, prête serment à la Constitution civile du clergé en 1790. Cependant, le pape Pie VI désavouera la constitution en mars 1791.
Tout comme la plupart des fidèles, les Vianney gardent leur confiance à leur curé et c'est donc en assistant à la messe d'un « prêtre jureur » que Jean-Marie fait ses premiers progrès en piété.
Bientôt, toutefois, la famille Vianney apprend le caractère schismatique de l'abbé Rey et entre en relations avec un prêtre réfractaire à la Constitution civile du clergé, que le vicaire général de Lyon a envoyé comme missionnaire clandestin à Écully, village voisin de Dardilly. C'est ce prêtre réfractaire qui fait faire à Jean-Marie, âgé de treize ans, sa première communion (1799).
Les missionnaires interrompent en 1801 leur présence à Écully et il est donc à supposer que Jean-Marie, qui ne fréquentait plus l'église du curé de Dardilly, resta plusieurs années sans entendre la messe.
En 1802, le premier consul Napoléon Bonaparte, désirant rétablir la paix religieuse en France, signe un concordat avec le pape Pie VII, récemment élu. L'abbé Rey adhère au Concordat et redevient le curé légitime de Dardilly. Le schisme des uns, la clandestinité des autres appartiennent au passé.
La commune de Dardilly était restée sans instituteur depuis le début de la Révolution et la majorité des enfants ne savaient ni lire ni écrire. Fin 1803, la municipalité désigne un nouvel instituteur, dont Jean-Marie Vianney, alors âgé de 17 ans, fréquente l'école.
L'abbé Charles Balley, curé « concordataire » d'Écully depuis 1803 et voué, selon la tradition génovéfaine, à la formation des prêtres (il prépare ses quelques élèves au grand séminaire de Lyon, rouvert depuis peu), accueille le très peu instruit mais ardent Jean-Marie, avec toute sa bienveillance, durant l'hiver 1806-1807, dans la petite école presbytérale qu'il a fondée. C’est un élève médiocre, surtout parce qu'il a commencé à étudier très tard. Il éprouve de grandes difficultés, et ses connaissances se limitent à un peu d’arithmétique, un peu d’histoire et un peu de géographie. L’étude du latin est pour lui un supplice bien qu’il soit aidé par son condisciple Mathias Loras, futur premier évêque missionnaire de Dubuque, qui lui donne quelques leçons. L'abbé Balley, cependant, connaissant sa piété et les mortifications qu'il s'inflige, ne doute pas de sa vocation.